Démocratiser et promouvoir les solutions informatiques opensource
Au cœur de l’activité de la nouvelle entreprise coopérative Scopen, installée à Loriol (26), se trouve les logiciels libres. « Nous installons, paramétrons et développons ces logiciels pour des entreprises, associations ou collectivités, et nous assurons également la partie formation, assistance et supports en aval », explique Julien Guémard, co-fondateur et co-gérant. « Nous dédions également une large place à la R&D et à l’auto-formation, comme nous l’avons fait récemment sur un ERP, pour être force de proposition sur les nouveaux usages et nouvelles techniques pour nos clients », complète-t-il. La situation sanitaire a mis en évidence un certain retard, en France, sur l’usage des services digitalisés. Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont dû rapidement s’adapter pour permettre à leurs salariés de télétravailler, et beaucoup n’étaient pas correctement outillées. « Nous leur apportons des solutions opensource alternatives pouvant être utilisées sur le web et leur permettant de ne plus être dépendants des géants du web dont les licences sont payantes. Nous sommes convaincus que les logiciels libres, s’ils sont encore trop méconnus, constituent une réponse efficace à la transformation digitale des entreprises.»
Toujours plus de collaboratif
Animés par des valeurs de partage, de solidarité et d’équité dans leur pratique professionnelle, c’est tout naturellement que les fondateurs de Scopen, qui travaillaient déjà ensemble auparavant en tant que salariés, ont décidé de créer leur entreprise en Scop, au printemps dernier. « Nous avons quatre profils et expériences très différents », raconte Julien Guémard, « mais nous partageons la même philosophie. Nous avions à cœur de créer une entreprise qui nous ressemble. On a dans un premier temps volontairement questionné le modèle coopératif pour voir s’il n’était pas utopique, s’il nous convenait vraiment. Mais nous sommes très vite tombés d’accord : la Scop apporte un cadre rassurant, qui permet, dans un principe d’équité, que tout le monde évolue en confiance. » Créer son entreprise en 2020, un pari risqué ? « Concrètement, le confinement a été une opportunité, et ça nous a permis de prendre le temps de nous demander ce qui était vraiment important pour nous. L’accompagnement de l’Urscop a d’ailleurs été un vrai soutien, qui nous a permis de démarrer sereinement. Ça nous a apporté du confort et une rigueur qui paye aujourd’hui.» Très rapidement, Scopen entre en synergie avec le réseau coopératif, en particulier avec celui des Scop et Scic du numérique. « Cela correspond à une volonté de nous investir, sur le territoire drômois et au-delà, pour apprendre des autres, échanger, mutualiser, et contribuer à la vie économique et sociale dont font aussi partie nos clients », précise le co-gérant.
Une activité en plein développement
L’heure est à la digitalisation, et Scopen ne manque pas de sollicitations. Pour pouvoir absorber son activité croissante, la Scop va accueillir un développeur en alternance en juin prochain. « Nous souhaitons pouvoir recruter à terme des développeurs qui pourraient monter en compétences sur de la formation et de la conduite de projet au sein de la Scop. En septembre, Nicolas et moi allons pour notre part diversifier nos profils en devenant nous-mêmes formateurs, dans l’idée d’équilibrer les fonctions productives et les fonctions support », conclut Julien Guémard.