Développer son activité sous le statut d’entrepreneur salarié associé

S’engager en tant qu’entrepreneur résonne bien souvent avec autonomie et créativité, mais aussi avec l’appréhension de se lancer face aux fluctuations potentielles de l’activité. Pour faire face à ces difficultés, des acteurs sont mobilisés dans le Nord-Isère pour accompagner les porteurs de projet.

La coopérative A Deux Et Plus Entreprendre a ainsi soutenu le parcours de Bastien Grella, artisan charpentier, en coopération avec l’association GAÏA notamment sur les enjeux liés au financement. Retour sur un cheminement vers le statut d’entrepreneur salarié.

Être accompagné pour développer et pérenniser son activité 

« En tant qu’artisan charpentier, j’ai développé pendant plusieurs années, mon activité sous un statut d’auto-entrepreneur. Dans ce contexte, ma principale crainte était de ne pas avoir assez de volume de travail », relate Bastien Grella qui, suite à ces questionnements, envisage de développer son activité sous la forme d’une SARL (Société à responsabilité limitée). Avant de se lancer, il décide toutefois de tester la viabilité de son projet, en se tournant vers la coopérative A Deux et Plus Entreprendre.

« Concrètement, Monsieur Grella a tout d’abord participé à l’une de nos réunions d’information collective qui se tiennent deux fois par mois, puis il a été reçu en rendez-vous individuel », explique Sylvie Merg, gérante de la coopérative A Deux et Plus Entreprendre.

Cette première étape, commune à l’ensemble des entrepreneurs suivis, permet en effet de vérifier la cohérence entre le porteur de projet (formations, compétences…) et son projet. A ce stade, ce dernier doit avoir réalisé une étude de marché et un business plan.

Tester son projet : Le Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE)

 « Par la suite, nous avons signé avec la Coopérative Charpente, un contrat CAPE (Contrat d’appui au projet d’entreprise). L’objectif de cette phase d’accompagnement est de permettre aux porteurs de projet, de tester, développer et pérenniser leurs activités », détaille Sylvie Merg. « Aussi, dans ce temps, nous prenons en charge les tâches administratives, comptables et fiscales des entrepreneurs et les formons à l’outil de gestion LOUTY pour les devis, les factures mais aussi le compte de résultats et suivi de trésorerie […] ‍Cette phase “test” permet de limiter les risques liés à la création d’entreprise : les porteurs de projet ne sont pas seuls, leurs parcours sont sécurisés et ils ont du temps pour développer leur activité ».

Du point de vue de Bastien Grella : « Cet accompagnement m’a rendu plus confiant dans la gestion de mon activité avec moins de charge mentale […] Je suis plus productif car j’ai plus de temps à consacrer au déploiement de mes activités ».

Cette phase d’accompagnement se double d’un suivi personnalisé et de formations pratiques pour rendre les entrepreneurs plus autonomes dans la gestion de leurs activités : « J’ai bénéficié d’un accompagnement au niveau de la comptabilité, de conseils en gestion, de formations en digitalisation et j’ai également été formé aux gestes de premiers secours. J’ai aussi passé mon Certificat d’Aptitude à la Conduite d’Engins en Sécurité (CACES) » énumère Bastien Grella.

Devenir Entrepreneur Salarié Associé

Après 18 mois d’accompagnement personnalisé, Bastien Grella a signé un Contrat d’Entrepreneur Salarié Associé avec la coopérative A Deux et Plus Entreprendre. Désormais salarié de droit commun, il reste entrepreneur autonome libre de ses chantiers, mais avec un statut de salarié en fonction des bénéfices dégagés par son activité. Comme tous les Entrepreneurs Associés, ce dernier bénéficie du même numéro de SIRET que la coopérative et peut s’appuyer sur un outil de travail partagé mutualisé. Par ailleurs, il dispose d’une couverture sociale et contribue à Pôle Emploi.

Bénéficier de l’appui d’un réseau

Lorsque Bastien Grella identifie le besoin d’acquérir un nouveau véhicule utilitaire pour ses activités de charpentier, la coopérative A deux et Plus Entreprendre le soutient dans sa démarche. Le dossier de montage de prêt d’honneur coopératif est alors envoyé à l’association GAIA. Cette aide ne nécessite pas de garantie financière, ni de caution. « C’est la coopérative qui fait la demande auprès de GAIA, prépare le dossier avec l’entrepreneur, puis adresse toutes les pièces justificatives nécessaires. L’entrepreneur et la coopérative s’engagent et signent le contrat de Prêt d’Honneur lorsqu’il est accordé », explique Sylvie Merg.

Wilfried Merle, en charge des dossiers de financement pour l’association GAIA, ajoute : « Le prêt d’honneur coopératif est la seule source de financement possible quand on est entrepreneur en Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) ».

C’est un vrai coup de pouce pour Bastien Grella, qui grâce au véhicule acquis peut enfin se déplacer en toute simplicité et continuer à développer son activité !

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